L’image qu’on a d’soi-même paramètre les relations humaines
Qu’on peut avoir. Parce qu’au fond on calcule tout, quoi qu’il advienne,
Pour correspondre à ce schéma idéal mais
Souvent si décalé, irréel.
Il ne dort que d'un oeil de verre, l'orgueil.
Il l'ouvre quand il faudrait qu'on ferme not' gueule.
Dur de l'faire taire, cet adversaire pervers
Opère et nous ferre sous un air fier: l'orgueil
Fils ainé est-ce une explication? Je n’sais pas mais j’ai
Très vite attendu du monde un traitement privilégié.
Voulu être bien vu, devant sur la scène.
Au point d’accepter d’me r'trouver seul, imbus d’moi-même.
J’ai passé des heures à défendre des positions bancales,
Insister, sans vouloir entendre raison, sans blague!
J’avais tort! Et mes interlocuteurs
N’ont vu qu’un mec buté….un vrai corrupteur
D’idées. J’ai dépassé mes limites, frôlé
L’interdit, l’accident, pour tous pouvoir leur prouver
Qu’j’étais loin d’être n’importe qui, qu'j'étais solide, inébranlable.
J'ai tenté d'étouffer, de cacher mes faiblesses,
Paraître sûr de moi, tout fait pour gagner du respect.
J’ai haussé la voix, levé la main, tapé du poing, fier, comme un con,
Quand j’croyais dur comme fer me faire marcher sur les pieds.
J’m’en veux comme j’en veux à ces modèles qui m’ont envoûté.
Pourquoi avoir gardé cet air froid, dur, impitoyable?
Alors qu’en moi les r’mords se débattaient comme des balles
Rebondissantes, laissant au passage des histoires s’éteindre.
Coupant des ponts de peur d’avouer mes erreurs,
De peur d’avouer, de m’avouer, sans m’avouer vainqueur.
J’ai masqué mes pleurs, mes meurtrissures,
Me prétendant immortel, insensible imperméable.
Et l’pire c’est qu’une part de moi a dû finir
Par y croire...Et même en amour,
Pour préserver mon armure, mon oreille a fait la sourde.
Lorsqu’il aurait fallu rester, assumer, tout faire
Pour rester galant, c'est vrai j’ai préféré pester,
Insulter, enfin, tourner les talons,
Par orgueil. Putain d’orgueil, dont j’aimerais tant faire le deuil,
Mais c’est moi... c’est bien moi, j’le reconnais!
L’enjeu, c’est juste de parvenir à le dompter.
Il ne dort que d'un oeil de verre, l'orgueil,
Il l'ouvre quand il faudrait qu'on ferme not' gueule
Dur de l' faire taire, cet adversaire pervers
Opère et nous ferre sous un air fier: l'orgueil
Il surgit à l’improviste, et m’accapare,
M’apparente à un autiste, et me fait participer
À des scènes dont je n’prends conscience que par
La suite, et c’est trop tard….et c’est trop tard….
L'orgueil surgit à l’improviste, et m’accapare,
M’apparente à un autiste, et me fait participer
À des scènes dont je n’prends conscience que par
La suite, et c’est trop tard….et c’est trop tard….