L’envie d’tout casser, d’se défouler, quand la force
Des choses fait qu’t’as plus la foi, qu’tu t’dis: « qu’est-ce tu fous là ? »
Complètement à l’ouest, quand tu perds le nord.
Hors du temps, moral en vrac et tête en miettes, en fait
Autant êt’ mort putain ! Quel sens a cette vie ?
Lorsque t’es ivre de rage que tout t’échappe que tu
Contrôles plus rien. Pataugeant dans c'marécage
D'épaisse purée d’purin sur un air déstructuré pourri.
Orchestré par des forces occultes,
Des spectres aimant te séquestrer. Y faut qu’ça sorte, ok ?
Des cris, des coups dans l’vide et puis dans l’mur, le poing qui s’brise,
Le sang qui coule, les cris encore, le corps fébrile, des pleurs, c’est triste
Des p’lures d’ego, des gros dégâts à l’intérieur! Et merde, quoi!
T’rappelles la dernière fois ? C’était juré, promis
Qu’ce s’rait la dernière fois. Rire nerveux alors que rien n’va plus,
Tu rigoles de quoi ?! Tu dois vouloir noyer l’poisson
Dans une gueule de bois. Sacrée façon d’broyer du noir !
Pensées si sombres à croire qu’elles ont eu marre de passer leurs pieds
Sales par le paillasson. Tu vas voir le mauvais quart
D’heure interminable, le purgatoire.
Et le lendemain matin, encore tout engourdi,
Mal au crâne et à la main, les souv’nirs en sourdine,
Tu n’répondras plus de rien, jusqu’à la prochaine roue libre.
Merci encore, et surtout à la prochaine !
K1000:
La fatigue s’empare des derniers d’mes remparts,
Ça repart, en perte de repères, j’obtempère
Avec cette bête qui est en moi, témoin
De mes émois, je sens ses griffes acérées,
Ces cris arriérés, si primaires, sa crinière,
Ses bruits d’aliénée, entends-la s’agiter,
Rugir et saliver, comment est-ce arrivé ?
À moins que ça n’ait toujours été là ?
Dans tous les états, étalé, terrassé,
Je cherche les étais, les tréteaux pour me sout’nir.
Mais ne trouve que des étaux pour me traiter.
Prêt à flancher, je flagelle sur l’plancher,
Épanché et tranché, je m'déverse, je n’peux
M’étancher, c’est l’danger, tout est confus, un peu
Mélangé, j’aimerais m’élancer, mais lassé,
Les pieds cloués au sol j’ai dû m’emmêler les lacets.
C’est assez, chassez l’naturel, il revient au chaos!
Faudrait que j’me tienne à carreau, car ça tourne pas rond!
Même si j’ai l’air calme, stable, sage,
Que je n’laisse pas d’ place à la rage,
J’me méfie de l’eau qui dort, perché dans mon oppidum,
Gladiateurs dans l’corridor. Allaitée à l’opium,
La bête est maintenue toute ankylosée,
Sous tranquillisants, je montre un air équilibré,
Ni galère, ni calvaire, n’altère mon humeur,
Pas d’accès de fureur, ni de pas de travers,
Alors dites-moi pourquoi je ne marche pas droit ?
Et qui laisse ces ongles incrustés sur la paroi ?
Produced on the MPC1000, “Nosthaigia” documents time spent in Thailand via regional music. Available here in an exclusive color vinyl. Bandcamp New & Notable Apr 24, 2024
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