K1000:
J’fais ça par amour de l’autre, seule expression
De ma compassion, par plaisir, comme passion, par désir,
Pupilles dilatées, dans l’attente, sque-di latent,
Étant dilettante, dans l'entente d’c’que disent les temps,
D’c’que dit la tête, il est temps d’poser sur la rythmique
Du Freestyle arithmétique, à la rime métrique
J’fais ça pour qu’les raps se lisent, et pour qu’les sages se livrent
S’ouvrent les dictionnaires, et s’ouvrent les pages de livres.
Inviter l'instruction, éviter l'induction,
Aiguiser la diction, déguiser l'affliction,
Par une myriade d'images, de syllabes, de paraboles,
Quand je mitraille mille pages de milliards de paradoxes,
Laissant autant de voix pour que chacun les emprunte,
Et permettant de voir la multitude des empreintes,
Frappé souvent par la similitude de tant d'plaintes,
J'veux semer l'étude, qu's'immiscent les doutes à temps plein.
Que les questions soient reformulées, débattues,
Loin des programmes scolaires, et sentiers battus
Loin des flashs, projecteurs, et autres débats télés
Des thèmes de campagnes où l’dialogue est arrêté,
Où l’vrai est altéré par la rhétorique dévoyante,
Vide et voyante, sans cesse déblatérée, c’est atterré
Que j’t’ente de m’désaltérer d’un brin de simplicité
Et de m’offrir par ces extraits empreints de sincérité
NOSEPAD:
Vaste terrain d’réflexion qu’celui des liens entre les hommes
Dans c’monde bancal et malsain qui r’fuse remèdes et béquilles.
Errer parmi les tréfonds au beau milieu d’l’antre des âmes,
Transformer l’encre en vaccin ainsi qu’la plume en aiguille.
Savoir utiliser des tournures et des détours,
Viser pour mieux piquer au vif aux endroits stratégiques.
D’sa voix brutaliser, étourdir les auditeurs
Sur ces lourdes pistes corrosives en suivant la rythmique
D’un fond sonore souvent binaire à la rigueur implacable
En façonnant des univers avec vigueur et puis calme.
A l’horizon ma ligne de mire un rap qui tacle les pensées,
Que l’érosion fatigue les murs des habitacles cad’nassés.
Pousser en un coup d’pouce à revoir les plans d’la fourmilière,
Poncer la carapace, prévoir de grandes arrivées d’air.
Écrire me libère, me permet d’y voir plus clair,
Laisser des bribes de vie derrière comme les débris d’une vieille carrière
Afin d’m’échapper des décombres de toutes les idées sombres
Qui chaque jour s’entassent en nombre en tapissant d’ombre
Les dédales du mental qui mutent en grisaille cérébrale.
Atroces danses et joutes macabres, la croissance des doutes m’accable.
J’dérive égaré en moi-même en quête de vérité,
Mes rimes des galets que je sème dans cette obscurité.
Face à l’angoisse taciturne qui mord mais jamais n’aboie,
A la lueur de ma plume s’accorde la clarté d’ma voix.